LE PLUS GRAND MENTEUR DE TOUS LES TEMPS

S’EMPARE DU PALAIS DES CONGRÈS !

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Qui prétend avoir voyagé vers la lune assis sur un boulet de canon ? Ou s’être sorti des sables mouvants… en se tirant par les cheveux ? Le célèbre Baron de Münchhausen, bien sûr !

Cette grande comédie en musique, loufoque, enlevée et brillantissime permet à Hervé Niquet, ses chanteurs et ses musiciens de donner cours à leur verve la plus ébouriffante.

HERVÉ NIQUET

Le Baron de Münchhausen, avec son voyage dans la Lune sur un boulet de canon ou sa sortie des sables mouvants et celle de son cheval en se soulevant par les cheveux, fait partie du patrimoine germanique, il est devenu un personnage légendaire comme notre Cyrano de Bergerac ou le Sapeur Camembert en France.

En tant que chef d’orchestre, Le Baron de Münchhausen me donne des ailes quant à recomposer un « drame » lyrique autour de ses aventures : j’ai en tête le film de Terry Gilliam ( après ceux de Méliès, von Baky et/ou Jean Image ), qui m’a mis le feu aux poudres ! C’est une œuvre universelle, une grande fantaisie extrêmement drôle, qui fait appel à l’âme d’enfant et au besoin de transgression présents en chacun de nous. J’ai envie pour illustrer ces aventures, de réitérer la réussite de « L’Opéra Imaginaire », créé pour les 30 ans du Concert Spirituel. Nous avions « reconstruit » un opéra en deux actes à partir d’une trentaine d’ouvrages d’auteurs différents. Or, la musique de la Régence, de Philippe d’Orléans jusqu’au début du règne de Louis XV, formerait, entre autres, un support musical assez formidable pour illustrer et réinventer l’histoire du Baron.

Après la morne fin de règne de Louis XIV (de 1710 à 1750), cette période assez joyeuse permit à des compositeurs baroques tels que Bertin de la Doué, Gervais, Montéclair, Colin de Blamont, de pouvoir enfin écrire de la musique légère, insolente, drôle, pleine de mélodie et d’à-propos. J’imagine l’histoire commentée avec truculence par un comédien et mise en musique par les meilleurs compositeurs baroques, interprétées par une vingtaine d’artistes de la troupe du Concert Spirituel. Un rêve de grand gosse devenu réalité.

Tous les ingrédients sont présents dans Les Aventures du Baron de Münchhausen pour créer un ouvrage qui n’a jamais existé… mais dont on ne pourra plus se passer !

PATRICE THIBAUD

Il est des personnages emplis de folie qui m’ont toujours touché. Peut-être parce ce que je considère la folie, lorsqu’elle ne met pas autrui en péril, comme une forme d’art. L’art depuis toujours bouscule les codes, la folie fait de même. De par sa liberté totale elle en devient souvent poétique. Je pense à Don Quichotte, qui a bercé mon enfance et à Matamore, le soldat fanfaron. Des personnages que j’ai eu beaucoup de plaisir à interpréter au théâtre. Et voilà qu’Hervé Niquet, avec son Concert Spirituel, et Éric Rouchaud, à la tête du Théâtre Impérial de Compiègne, me proposent une folie baroque, celle de créer une adaptation des Aventures du Baron de Münchhausen. Quoi de plus excitant que d’endosser le rôle de ce personnage haut en couleur, lointain cousin de Tartarin de Tarascon ?! Les aventures du Baron ne sont pas signées d’un auteur, c’est un mélange d’histoires farfelues écrites, adaptées, réinventées par diverses plumes. Ceci nous laisse le champ libre pour, à notre tour, débrider notre imagination et proposer un spectacle musical novateur aussi fou que son personnage. Baroque est le maître mot de ce spectacle. Par sa musique bien sûr, riche d’un répertoire soigneusement sélectionné avec Hervé Niquet, mais aussi par son jeu, un jeu baroque dans le sens excentrique et surprenant.