Les Lettres de mon moulin

AU CÔTÉ DU DAUDET POÈTE, IL Y A UN DAUDET RÉALISTE ET MÊME NATURALISTE,

DANS LA DROITE LIGNE DES ÉCRIVAINS DE SON TEMPS.

 

« Je sais ce qu’est une « lecture jouée » pour avoir souvent sacrifié à l’exercice. Mais je vous le dis franchement, la lecture, jouée ou non, reste pour moi le degré zéro du théâtre. Apprendre le texte m’en paraît être le degré un, le mettre en scène le degré deux, et le jouer, — sauf qu’attention : le BIEN jouer ! — le degré trois. C’est un choix artistique.

Apprendre le texte, « par cœur » comme on dit, c’est choisir de le pénétrer plutôt que de le survoler, l’explorer plutôt que de se contenter de le visiter. C’est s’en imprégner enfin, en jouir, en souffrir, bref se l’approprier. Pour avoir une chance, une seule petite, de pouvoir un jour l’incarner comme si on l’avait écrit. Jouer les Lettres de mon moulin comme si c’était moi qui les avais pensées, imaginées. Comme si je m’en étais souvenu. Comme si je les avais vécues. »

Philippe Caubère

• Mercredi 16 / Première soirée : Installation, La diligence de Beaucaire, Le secret de Maître Cornille, La chèvre de Monsieur Seguin, L’Arlésienne, La légende de l’homme à la cervelle d’or, Le curé de Cucugnan, Le poète Mistral

• Jeudi 17 / Deuxième soirée : La Mule du Pape, Les deux auberges, Les trois messes basses, L’élixir du révérend père Gaucher, Nostalgie de casernes